Nous étions 15 à soutenir La Ligue contre le cancer à travers notre pratique matinale dans la salle Balayé prêtée par la municipalité.

Cathy Alignan, représentante locale de La Ligue, avait également tenu à être présente pour nous accueillir et établir les reçus.

Grâce à notre initiative c'est 315 € qui ont pu être remis à La Ligue contre le cancer.

Parce que vaincre une maladie tel que le cancer du sein demande confiance et courage, parce que les femmes qui mènent ce combat sont des guerrières, les postures de Virabhadrasana (la posture du guerrier) et Durgasana (la posture de la déesse Durga) étaient au centre de notre atelier postural.

Avant de se mettre en mouvement, un commentaire des Yoga sutra de Patanjali a permis de prendre conscience des effets de la maladie sur l'état de yoga. En effet, dans le 1er chapitre, consacré à la description de l'état de yoga, Patanjali définit le yoga comme la capacité d'arrêter le tourbillonnement du mental pour s'établir dans la pleine conscience et développer une plus grande clarté afin que nos actions soient plus justes et au service du Monde. Mais dans le 30e aphorisme, il évoque aussi la notion d'obstacle à cet état de yoga et le premier obstacle annoncé est la maladie. Comme les autres obstacles, la maladie peut perturber le mental. Un mental perturbé s'exprime à travers les symptômes suivants : souffrance émotionnelle, pessimisme, agitation et respiration désordonnées.

Pour surmonter les obstacles et revenir à l'état de yoga, Patanjali fait de multiples propositions :

• se relier à l'intelligence du cœur,
• développer la compassion,
• méditer,
• allonger le souffle, en particulier l'expiration et les pauses poumons vides,
• développer la confiance,
• se relier à ce qui est fondamental pour soi (ne pas perdre son Nord),
• se relier au divin et/ou à la vie.

Patanjali précise que la maladie  n'est pas toujours un obstacle à l'état de yoga. Maurice Daubard disait : "les difficultés de la vie sont une opportunité pour l'homme habile et une abime pour l'homme fragile."

Peter Hersnack, quant à lui, a confié à son épouse, quelques minutes avant de mourir : "je ne me suis jamais senti aussi près de la vie".