Nous y étions !

Le congrès européen de Zinal c'est un rassemblement de yogi et de yogini, toutes fédérations confondues, où se côtoient des formateurs de toutes nationalités, aux personnalités et traditions différentes mais avec une unité affirmée : le yoga comme chemin de transformation.

Zinal c'est aussi l'énergie de la montagne, l'époustouflante beauté des Alpes suisses et de la vallée d'Anniviers, l'excellence des fromages, les pâturages, les vaches en estive et la Navizence, rivière impétueuse qui prend sa source dans le glacier.

La voie du cœur : quel beau programme ! C'était le thème de la 50e rencontre.

Chaque formateur fait passer le message à sa façon...

Anne Laurençon-Loviton, formée par Maurice Daubard au Toumo yoga, cite le maître : "l'amour trouve sans le chercher là où l'égoïsme cherche sans trouver".

Carlos Fiel, formateur et médecin espagnol, résume l'essentiel du yoga en 3 points : "la présence, la conscience et la tendresse". 

Ravi Ravindra, le conférencier d'honneur, d'origine indienne et professeur au Canada, est l'auteur de plusieurs livres, malheureusement édités en anglais et non traduits. Tous les matins, il a distillé son enseignement à l'indienne, c'est-à-dire, en s'appuyant sur des anecdotes, des comparaisons qui éclairent le propos et facilitent sa compréhension. Il s'est attardé longuement sur la recherche spirituelle. Le yoga pour lui est la voie sacrée dans cette recherche car il permet de faire taire le mental et de passer par l'expérimentation. En effet, le mental n'est pas le vrai connaisseur : Il n'est que l'instrument à travers lequel on connait, comme on voit l'univers à travers un télescope. La pensée n'est donc pas la route principale pour atteindre le cœur et la spiritualité. Et cela est l'affaire de toute une vie. A son avis, la religion a fait plus de mal que de bien dans la quête spirituelle. Il est préférable d'être des chercheurs que des croyants. Il cite R. Tagore, prix Nobel de littérature : 'Au début de ma vie, quand le soleil s'est levé, je me suis posé la question Qui suis-je ?A la fin de ma vie, quand le soleil se couche, je me pose la question Qui suis-je ?" Cette notion de connaissance de soi est présente dans plusieurs aphorismes des Yoga Sutra de Patanjali (svadyaya est un des trépied du krya yoga, le yoga de l'action). Cette connaissance de soi demande beaucoup d'impartialité. En effet, nous désirons tous rencontrer le divin en nous mais nous oublions souvent que le diable est également en nous. Plus on avance dans la connaissance de soi, plus on prend conscience que tout ce qui est en nous est également à l'extérieur de nous. Ainsi, plus je progresse dans la connaissance de qui je suis, plus je vais vers la connaissance de l'humanité. Krishnamurti, son maître, disait '"se connaître soi-même c'est le début de la sagesse". Ses commentaires des Yoga Sutra de Patanjali mais aussi de la Bhagavad-gita ont permis d'aborder les obstacles à cette quête mais aussi les moyens offerts par le yoga qui sous-entend de se libérer de son "petit Soi", c'est-à-dire son égo ordinaire.

Je donnerai 2 cours de yoga solidaire au profit de l'association Karuna-Shechen :

• le samedi 20 octobre de 14h15 à 16h15 à la Maison des Services à Narbonne (avenue de la Naïade) 
• le dimanche 21 octobre de 10h00 à 12h00 à la salle polyvalente Jean-Pierre BALAYÉ à Nissan-Lez-Ensérune (17 avenue de Lespignan).

J'espère vous y voir nombreux. N'hésitez pas à en parler autour de vous. Le cours est ouvert à tous.

Pour vous inscrire et/ou faire un don : Page de collecte sur le site de Karuna

Au congrès de Zinal, Marcel et moi avons retrouvé avec plaisir Maurice Daubard, le yogi de l'extrême. A 90 ans bientôt, Maurice est d'autant plus touchant. A 2440 m d'altitude, à 7h du matin, il faisait 7° C. Nous attendions l'apparition du soleil derrière les montagnes en se déshabillant, couche après couche, en suivant son enseignement, "installés confortablement dans l'inconfort", selon sa formule préférée. Des respirations kapalabati permettaient d'activer le feu intérieur. Le Toumo, adaptation par le froid, demande de la patience et de la confiance. Il donne de l'énergie, de l'enthousiasme et de l'exaltation. "Moi, froid ? Jamais, j'ai mon Daubard" (il est blagueur). Nous avons pleuré et ri... "Il faut rire avant d'être heureux de peur d'être mort sans avoir ri"... Bref, un enseignement simple à l'image de cet homme qui avoue ses faiblesses : "j'essaye d'être parfait, mais je n'y arrive pas"...

Au festival de yoga du monde en Vendée, c'est la rencontre avec Driss Benzouine, un formateur de Perpignan, originaire du Maroc et Maître Soufi qui m'a le plus impressionnée. La voie du Derviche est un art traditionnel de la méditation en mouvement. Par le chant et la danse soufi, par le pouvoir du souffle, le mouvement et les mantra soufi,  le corps et le cœur sont éveillés et purifiés. Pendant les girations et tournoiements, on touche à l'extase...

Enfin, le festival m'a permis de tisser des liens avec Didier Payet, formé et certifié par Acroyoga International. Celui-ci serait partant pour venir nous rendre visite dans le sud (il habite à Annecy) et animer un stage au sein de la YogAmicale.

L'album photo

écouter un bhajan chanté la nuit de noël  par Amma : ParamaShiva Bhajan

Voir la vidéo tournée par Marcel à New Hampi concernant l'art du kôlam (dessins tracés avec de la farine de riz par les femmes du sud de l'Inde, tous les matins, sur le seuil de leur maison). Ceux-ci sont particulièrement beaux et imposants car ce sont ceux du 1er de l'an : Kôlam

Vidéo éditée par l'UEY : pour voir Christine et Marcel dans le torrent, rendez-vous à 3:14 en zoumant !

Les séances en extérieur de Philippe attirent chaque jour un peu plus d'adeptes...